N° 259 - Septembre/Octobre/Novembre 2013
ISSN : 1631-7726
C’est une technique venue d’Orient qui fascina les Européens par son aspect doux et satiné comme par les raffinements extrêmes de ses décors précieux. Pour dépasser les contraintes d’une palette chromatique relativement réduite, les laqueurs jouent des poudres et des pigments, des brillances et des reflets, des reliefs et des incrustations en une série de strates successives. La laque est un art du temps... Aujourd’hui, des professionnels comme la restauratrice Anne Jacquin, l’atelier Midavaine ou en encore le Maître d’art Isabelle Emmerique perpétuent ce savoir-faire inspiré par les maîtres d’Asie ou bien revisité par les ébénistes français du XVIIIe et les grands noms de l’Art déco. Des techniques au service de la décoration, de la haute joaillerie et de la création contemporaine.
En Asie, on pratique l’art du laque depuis des millénaires. D’abord utilitaire, cette technique exploita rapidement ses possibilités esthétiques pour produire des pièces d’un grand raffinement en Chine et surtout au Japon. Au XVIe siècle, les Européens débarqués de leurs fiers vaisseaux s’entichent de ces décors polis à l’aspect satiné donnant lieu à une production d’exportation. Commence alors un passionnant jeu d’influences entre Orient et Occident.
Auteur : Véronique Plotard-Cieslik
Magazine : Métiers d'Art n° 259 Page : 18-25
Date : 02/09/2013