N° 259 - Septembre/Octobre/Novembre 2013
ISSN : 1631-7726
C’est une technique venue d’Orient qui fascina les Européens par son aspect doux et satiné comme par les raffinements extrêmes de ses décors précieux. Pour dépasser les contraintes d’une palette chromatique relativement réduite, les laqueurs jouent des poudres et des pigments, des brillances et des reflets, des reliefs et des incrustations en une série de strates successives. La laque est un art du temps... Aujourd’hui, des professionnels comme la restauratrice Anne Jacquin, l’atelier Midavaine ou en encore le Maître d’art Isabelle Emmerique perpétuent ce savoir-faire inspiré par les maîtres d’Asie ou bien revisité par les ébénistes français du XVIIIe et les grands noms de l’Art déco. Des techniques au service de la décoration, de la haute joaillerie et de la création contemporaine.
À bord des grands paquebots du XXe siècle, les arts décoratifs occupent une place privilégiée qui doit tenir compte des exigences de confort et de sécurité imposées par les compagnies maritimes. Le laque devient très employé à partir des années 1920. Une technique qui innove pour parer au risque tant redouté de l’incendie et donner vie à une iconographie foisonnante évoquant les loisirs ou des destinations exotiques. Le parcours Escal’Atlantic, installé dans la base maritime de Saint-Nazaire, expose quelques rescapés de cette grande épopée.
Auteur : Tiphaine Yvon - Daniel Sicard
Magazine : Métiers d'Art n° 259 Page : 26-27
Date : 02/09/2013